Sa particularité la plus notable est son âge : elle est presque millénaire !
Elle date de la fin du XIème siècle et du début du XIIème. On peut considérer qu’elle a été bien construite puisqu’elle a résisté aux intempéries et aux évènements.
Pour situer l’époque, il faut savoir qu’à ce moment là au XI ème siècle, régnait en France Philippe 1er , celui qui a lutté contre le roi d’Angleterre, Guillaume Le Conquérant (tout le monde en a entendu parler de celui-là) ; son fils à Philippe 1er, nommé Louis VI Le Gros, a pris la succession au XIIème siècle ; nous savons bien sûr que tous deux étaient des Capétiens.
Bref, revenons à notre église ; on peut admirer son clocher situé au dessus du chœur ; il a la forme d’une tourelle moyenâgeuse avec, sur chaque face, deux fenêtres jumelées. La tourelle se termine en pointe, comme une pyramide, à quatre faces.
Mais ce n’est pas tout, sur chaque coté, on remarque qu’ont été posés de petits clochers, bien nommés des clochetons : magnifiques et originaux.
Et les cloches, il faut aussi les voir : des jumelles elles aussi ; on entre par la petite porte de coté et on monte l’escalier de bois : 280 kg, celle-ci dédiée à Jean Baptiste, patron de la paroisse et 225 kg, dédiée celle-là, à Dieu.
Si l’on entre par la grande porte, on peut voir comme l’église est belle, basse, équilibrée, sobre avec ses rondeurs de pierre, un vrai bijou de l’art roman.
La voûte en pierre de la nef a été démontée car trop abîmée et laisse aujourd’hui apparaître quatre splendides fermes de bois sombre.
Les murs découvrent leurs magnifiques pierres blanches, soigneusement brossées et jointées avec goût par une entreprise enginoise talentueuse. Cet ensemble est en harmonie avec la sobriété du chœur.
Dans les années 1983 à 1989, Engins avait un maire artiste et c’est lui qui a construit l’autel et le pupitre de bois ainsi que la croix de fer sculptée ; très généreux pour le culte, ce maire.
La Vierge que l’on aperçoit dans le coin, avait été jetée à terre par des mécréants, elle était en mille morceaux ; et bien c’est lui, le maire artiste, Jean CONAN il s’appelait, qui l’a recollée en une seule pièce, un vrai travail de fourmi patiente et passionnée.
Ici pas de vitraux sophistiqués mais de simples fenêtres en plein cintre éclairent suffisamment l’intérieur ; la décoration aussi est rustique mais talentueuse : les scènes religieuses des étapes du chemin de croix sont de petits cadres de canevas tissés avec dextérité par les Enginoises d’une époque pas très lointaine.
La chaire en bois sombre est simple elle aussi et le bénitier est en grosse pierre brute ; tous deux se marient bien avec le reste de la structure.
Si on compte bien, cette petite église peut accueillir une centaine de fidèles ce qui est tout à fait honorable pour ce petit village.
Si cette petite église vous plaît, il est possible de fouiller encore plus dans son histoire, en cliquant sur le lien suivant : https://fr.wikipedia.org/wiki/Engins#Lieux_et_monuments